vendredi 4 mai 2018

LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox.
Un film de Robert D. Webb
Avec:
Robert Ryan...........................le shérif Cass Silver
Virginia Mayo........................Sally
Jeffrey Hunter........................Thad Anderson
Robert Middleton...................Honest John Barrett
Walter Brennan......................Jack, le premier adjoint du shérif
Arthur O' Connell..................Jim Dexter, le deuxième adjoint du shérif
Ken Clark................................Pike
Rodolfo Acosta........................Chico
Georges Matthews..................Dillon , le tenancier du Palace
Méfiez vous de cet homme à droite, il est le sosie parfait de Stumpy de Rio Bravo... C'est à s'y méprendre!
LE FILM EN UNE SEULE PHRASE:
Le sherif Silver avec l'aide du jeune Thad Anderson essaye de mettre fins aux agissements malhonnêtes de Barett le propriétaire du nouveau saloon de la ville.
Un livre, un film


LA PREMIERE DEMI HEURE:
Kansas, dans les années 1880.
le sherif Cass Silver traverse un troupeau appartenant aux "éleveurs texans de la Denver Southwestern rairoad", qui vient d'arriver à coté de la ville. Les cowboys et leurs bêtes font une halte de deux jours avant de rentrer au Texas.
Georges le responsable du troupeau présente ses hommes au shérif. Ce dernier leur souhaite la bienvenue et il les met aussi en garde contre d'éventuelles bagarres qui troubleraient l'ordre public.
D'ailleurs une fête est organisée en ville pour les accueillir. En effet c'est le premier troupeau qui s'y arrête et c'est le signe d'un nouvel essor, assurément.
A la pension du coin, Silver vient manger, mais surtout retrouver Sally la propriétaire qui s'avère être aussi sa compagne. Elle lui fait le reproche de ne pas le voir assez souvent. Mais Cass la surprend en lui offrant une bague pour la demander en mariage. Sur ces entrefaits, entre Jim Dexter, un des adjoints du shérif, il lui annonce que c'est un certain Barett qui a acheté le plus gros saloon de la ville: Le Palace. Cette nouvelle met Silver hors de lui, car il a un vieux compte à régler avec Barett son "ennemi intime"

Comme chantait Eric Charden: L'été s'ra chaud, l'éte s'ra chaud dans les t.shirt, dans les "Mayo"...

En se rendant au Palace, le shérif fait la connaisance de Thad Anderson, un jeune cowboy qui a conduit le troupeau. Thad se présente, il est le fils de John Anderson, un homme tué par Silver quelques années auparavant dans la ville de Kiston. Le jeune homme repproche au shérif d'avoir abattu son père alors qu'il était désarmé. Silver lui promet que c'est faux, il n'aurait jamais fait une chose pareille.
Le Palace s'est transformé en tripot(roulette, tables de jeux), c'est devenu une véritable machine à faire de l'argent.
Cass Silver surprend un croupier à tricher à la table ou se trouve Anderson.
Silver demande au tenancier Dillon de le virer immédiatement. Mais Dillon titille Silver en lui parlant de Barett. Ce qui provoque une bagarre. Silver frappe Dillon et un des hommes de Barett tire sur le shérif et le rate grace à l'intervention du jeune Anderson. Mais ce dernier est blessé à la jambe.
C'est à ce moment là que Barett fais son entrée. Les retrouvailles avec Cass Silver sont houleuses.
Il faut sauver le shérif Ryan
LA CRITIQUE:
Un western intéressant de bonne facture. Voila comment on pourrait qualifier Le shérif.
Certains y ont vu les prémices de Rio Bravo. En effet quelques éléments peuvent nous faire penser à l'immense chef d'œuvre d'œuvre d'Howard Hawks tourné 3 ans plus tard. D'abord la personnalité du shérif campé ici par Robert Ryan ensuite le role du jeune cowboy tenu par Jeffrey Hunter qui rappelle celui de Ricky Nelson. Le fait que l'histoire se passe principalement dans la prison et dans le saloon de la ville. Pour le personnage féminin joué par Virginia Mayo, on peut voir beaucoup de similitudes avec celui tenu par Angie Dickinson en 1959. Mais ce qui nous fait vraiment penser à Rio Bravo, c'est l'excellent Walter Brennan qui jouera quasiment le même rôle dans le film de Hawks: celui d'un adjoint du sherif  un peu bougon mais attachant.
Dommage Le shérif n'arrive jamais à atteindre niveau de Rio Bravo.
Pourtant il y'a pleins de belles choses à relever: un casting sérieux qui tient la route, une musique magnifique et un soin tout particulier apporté aux décors de cette ville en pleine expansion (notamment le nouveau saloon et le bureau du sherif).
Car la ville est l'un des personnages clés de l'histoire. Elle foisonne, elle prend de l'essor a une vitesse impressionnante et les prix des choses flambent rapidement ce qui va exaspérer notre shérif devant la cupidité des commerçants locaux.
 Alors que lui a t'il manqué pour devenir un grand classique du genre? Surement que ce western est  trop"propre"sur lui et trop manichéen. Dans la recette il aurait fallu ajouter un peu de piment "pour relever le tout"
Jeffrey Hunter s'est pris un coup de H dans le menton...

LA NOTE:
LE PLUS:

L'excellent thème musical composé par Lionel Newman.
La Gay Pride, on aime ou on aime pas...

LE MOINS:
Les scènes ou Robert Ryan commencent à avoir des troubles de la vue sont ratées. Notamment dans la prison, ou il cherche son étoile par terre. Son jeu frise le ridicule.

L'ANECDOTE: Le cousin lointain de 007.
Ken Clark qui joue Pike le tueur à gage commença une seconde carrière en Europe au milieu des années 60. Il y jouera les ersatz de James Bond dans des improbables films d'espionnage:  En 1964 il est Coplan dans un film français: Coplan, agent FX18.
Puis en 1965 il endosse le smoking de Dick Malloy, l'agent 077 (sic!). D'abord dans Opération lotus bleu puis dans Fureur sur le Bosphore. L'année suivante il est encore Malloy dans L'affaire Lady Chaplin. Une trilogie produite en Italie.
A noter en 1968, un film qui n'a rien a voir avec les services secrets dans la filmographie de Ken Clark mais  le titre vaut tellement le détour: Tarzana, sexe sauvage!!!!

Ken Clark est un agent secret qui "bosse fort"


jeudi 5 avril 2018

DEUX HOMMES DANS L'OUEST

(Wild Rovers). 1971. USA. En couleurs. Une distribution MGM.
Un film de Blake Edwards.
Avec
William Holden.............................Ross Baudine
Ryan O'Neal..................................Frank Post
Karl Malden..................................Walter Buckman
Tom Skeritt...................................John Buckman
Joe Don Baker...............................Paul Buckman
Leora Dana....................................Nell Buckman
James Olson..................................Joe Billings
Rachel Roberts..............................Maybell
A deux sur un scooter sans casque, c'est un coup à se faire gauler ça...




LE RESUME:
1880, au milieu du Wyoming, Ross Baudine, la cinquantaine et Frank Post, un jeune homme travaillent comme cowboys pour l'éleveur Walter Buckman.
Leur boulot(le même depuis des années) : s'occuper et rassembler le bétail, par tous les temps, par toutes les saisons et par toutes les températures.
Alors que tous les employés se trouvent dans le corral du ranch, un cheval devient fou et sonne un mauvais coup de pied à Barney Drago. Celui ci meurt sur le coup et l'animal est abattu. Sur ces entrefaites, le patron arrive et ça ne l'émeut pas plus que ça. C'est pour lui les risques du métier, et il faut passer à autre chose et continuer le job.
Baudine et Post sont chargés par Buckman d'amener le cadavre en ville pour le déposer chez le croque mort. Pendant le "voyage" les deux amis dissertent sur le temps qui passe et sur leur métier. Ce métier qu'ils aiment mais qui ne permet pas de mettre un sou de coté et qui les usent petit à petit. En plaisantant, Baudine dit qu'ils feraient mieux de dévaliser des banques, ce serait plus rentable.
Arrivés en ville, ils déposent le corps puis en profitent pour faire une petite virée au saloon. Après quelques verres, nos deux hommes sont souls comme des barriques. Ross provoque des éleveurs de moutons et une bagarre s'ensuit. Tout le monde finit K.O.
Les deux hommes évanouis sont emmenés dans leur chariot garé devant le saloon. Le cheval qui connait par cœur le chemin du retour les ramène au ranch de Buckman. Mais le réveil est difficile et la gueule de bois terrible.

Les frères Buckman: Richard Antony et Jean Jacques Goldman


Buckman se rend en ville pour évaluer les dégâts fait par ses deux employés lors de la bagarre, il en profite pour faire un détour par la prison ou sont retenus les trois éleveurs de moutons. Buckman promet la mort aux 3 hommes si ils ont "le malheur" de traverser ses terres.
Dans les pâturages, désabusé, Post propose à Baudine de cambrioler la banque le soir même. A la tombée de la nuit, ils mettent leur plan à exécution. Ils se rendent dans la maison de Joe Billings le banquier. Ils prennent en otage sa femme et sa belle mère.
LA CRITIQUE:
Magistral. Blaker Edwards n'a fait qu'une seule incursion dans notre genre préféré mais ça restera un chef d'œuvre. Ce film raconte certainement la plus belle histoire d'amitié dans un western.
William Holden, impérial, nous montre l'étendue de son talent et même plus. En cowboy vieillissant et usé, qui veut finir sa vie en beauté, est d'une  justesse incroyable et son interprétation aurait mérité un oscar (mais il ne fut même pas nommé cette année là c'et un autre monstre sacré qui l'obtint: Gene Hackman pour French connection).
Quand à O'Neal, il se défend très bien, et rend très attachant son personnage de jeune cowboy fougueux mais d'une grande sensibilité.


Le film à sa sortie n'eut pas un grand succès, surement à cause de critiques peu élogieuses. En effet, les spécialistes de cinéma avaient du mal à le faire rentrer dans une case. Était ce un western, un film dramatique (paradoxalement avec pas mal de moments comiques), une étude de mœurs ou bien une fable philosophique? Deux hommes dans l'ouest pioche un peu dans tout ça. En tout cas, nous voilà en présence d'une œuvre qui fait réfléchir et qui traite de pas mal de sujets; l'amitié, la peur de vieillir, le rapport à l'argent ou encore la mort... Et la lenteur de l'histoire, souvent pointée du doigt, donne une dimension encore plus dramatique au film... On se doute (sans spolier le film) que tout ça ne finira pas forcement bien pour nos deux comparses.
Ce qui est particulièrement intéressant, c'est qu'aucun des personnages n'est manichéen. En effet nos deux héros devenus des desperados sont infiniment plus sympathiques que les hommes "du bon coté de la loi". Le shérif est un incorrigible soulard qui se débrouille pour en faire le moins possible dans sa ville. Quand à  la famille Buckman, elle  est composée d'un patriarche austère, et surtout d'un fils psychopathe (le deuxième fils, plus lucide, à compris depuis longtemps qu'il appartient à une famille pas banale).
Et puis comment ne pas parler des paysages fabuleux, de ces immensités somptueuses sublimés par une excellent travail du directeur de la photographie Philip H Lathrop. Cet Ouest est si âpre, si rugueux et si grand qu'il finira par avaler Beaudine et Post (pourtant deux durs à cuire).
Tout cela nous donne un film un peu particulier, pas forcement dénué de défauts mais qui frappe en plein cœur pour qu'on ne puisse jamais l'oublier.




LA NOTE DU FILM:



Ross et Frank font du stop...
LE PLUS DU FILM:
Quelques séquences humoristiques parsèment le film... (la bagarre au saloon contre les éleveurs de moutons), et c'est un vrai bonheur.
"Le papet" met une branlée à Ugolin...

LE MOINS DU FILM:
Les scènes ou certains protagonistes se font tuer sont parfois un peu trop ...grandiloquentes. On aurait aimé plus de sobriété (pour être plus raccord avec l'ambiance du film).


L'ANECDOTE:
Blake Edwards avait le projet d'une grande ode sur l'ouest de plus de 3 heures. Malheureusement pour lui, il n'obtint pas "le final cut" et la MGM remonta le film sans son accord et expédia la fin. A sa sortie, deux hommes dans l'ouest avait une durée de 2h16. Pourtant certains le trouvèrent encore trop long.

Une des dernières séquences du film tournée en hélicoptère

lundi 26 mars 2018

SAM WHISKEY LE DUR


(Sam Whiskey). 1969. USA. En couleurs. Une distribution MGM.
Un film de Arnold Laven
avec
Burt Reynolds................ Sam Whiskey
Clint Walker...................O.W Bandy
Ossie Davis......................Jed Hooker le forgeron
Angie Dickinson..............Laura Breckenridge
William Schallert............Mr Perkins, le directeur de La Monnaie
Gordon Parfrey..............Thorston Bromley
Rick Davis.......................Henry Hobson, the fat man.
La classe, Burt Reynolds garde même son cigare sous l'eau dans cette affiche "à la James Bond"


LE RESUME:





Sam Whiskey, véritable aventurier a pratiqué tous les métiers: dresseur de chevaux sauvages, conducteur de diligences ou employé sur les lignes de chemins de fer. Mais c'est surtout un joueur invétéré et un homme à femmes.
Lorsqu'il arrive en ville, fourbu par un long voyage, il a besoin d'un bon bain. Mais au saloon du coin, c'est le forgeron Jed Hooker qui a réservé en premier la baignoire. Pourtant,Whiskey insiste lourdement et la bagarre est inévitable. Whiskey se prend une raclée et en plus assomme par mégarde le shérif du coin.
Pas rancunier, Hooker propose à Whiskey de venir se laver dans l'abreuvoir de sa forge.
Whiskey se met nsuite "sur son 31"  pour allez au rendez vous que lui a donné Laura Breckenridge, une veuve arrivée par la dernière diligence.

Laura l'avait convoqué par télégramme et lui avait proposé 5000 dollars si Whiskey faisait quelque chose pour elle, sans préciser quoi.
L'affaire n'est pas si simple. Laura demande à Whiskey de récupérer 1 quart de million de dollar en lingots d'or caché dans l'épave de la "Bony blue" qui a sombré au milieu de la Rivière plate.
C'est son mari qui les avait volé à l'hotel de la monnaie à Denver (sorte de Banque de France).
Breckenridge se doit de les récupérer et de les remettre à l'endroit ou le magot a été dérobé sinon elle finira en prison.
Trois hommes et "un coup fin"...

Sur le coup, Whiskey refuse la mission mais Laura devient "entreprenante" et l'aventurier finit par accepter pour 15000 dollars.
Whiskey engage Hooker pour l'épauler dans cette mission.
Sur la route qui les conduit à l'épave, un mystérieux homme les suit.
Whiskey et Hooker s'arrête sur leur trajet chez Bandy, un ami de longue date de Sam. Ils ont fait la guerre de sécession ensemble.
Whiskey propose à Bandy de s'associer avec eux. Bandy possède deux qualités, c'est une armoire à glace qui n'a peur de rien et c'est surtout un génial inventeur qui peut inventer un système pour descendre sous l'eau chercher le trésor.








LA CRITIQUE:


Western, comédie, film d'action ou film d'aventure... Ce Sam Whiskey est un peu tout ça à la fois, avec en plus un soupcon d'Ocean Eleven.
Regroupant un casting de qualité avec des habitués de western: Burt Reynolds (Navajoe Joe, les cents fusils), Ossie Davis (les chasseurs de scalps), Clint Walker (Sur la piste des commanches ou le trésor des sept collines) et la très belle Angie Dickinson (Rio Bravo), nous passons 1 h30 plutôt agréable. 
La couleur de l'argent?

Pourtant les critiques n'ont pas été tendre avec cette pochade, et ce fut loin d'etre un immense succès. Mais pourquoi bouder son plaisir quand on a des acteurs de qualité: Reynolds fait du Reynolds mais le fait tellement bien; Ossie Davis est un super acteur et Walker cite des grands philosophes grecs...Seule Angie Dickinson a un rôle un peu facile et s'efface derrière les vedettes masculines. Quand au metteur en scene Arnold Laven, il avait réalisé deux ans plus tot un très bon western de série B: Violences à Jéricho.

LE PLUS:
Deux scènes au début du film jubilatoires: la bagarre pour "qui prendra le bain en premier" entre Whiskey et Hooker et enfin le bain de Whiskey dans l'abreuvoir du forgeron. Très drole.
Raging bull ?


LE MOINS:
Titre américain: Sam Whiskey... les distributeurs Français se sont crus malins a le traduire par Sam Whiskey, le dur...




L'ANECDOTE:
Ossie Davis eut une longue carrière aux Etats Unis entre les films, les téléfilms et de nombreuses séries dans lesquelles il a joué.
Très impliqué pour la cause des noirs américains il réalise son premier film en 1970: Cotton comes to Harlem.
Pour l'anecdote il fut la voix de l'orateur de l'eulogie(l'oraison funèbre) du film documentaire sur Malcom X . Vingt ans plus tard, Spike Lee lui demande de reprendre "son rôle" dans son biopic Malcom X. Encore une fois, Ossie Davis sera la voix de l'eulogie pendant l'enterrement du leader noir américain.
L'homme au masque de fer ?
L'ANECDOTE N°2:
Pour la version francaise, Burt Reynolds est doublé par Gérard Hernandez (Coup de torchon, Coup de tête, la voix du grand schtroumph ou encore Raymond dans la série de M6: Scènes de ménage).

mardi 20 mars 2018

AMERICAN OUTLAWS

(American outlaws). 2001. USA. En couleurs. Une distribution Warner Bros.
Un film de Les Mayfield.


Avec
Colin Farrell..................................(Jesse James)
Scott Caan......................................(Cole Younger)
Ali Larter........................................(Zerelda "Zee" Mimms)
Gabriel Macht................................(Frank James)
Gregory Smith................................(Jim Younger)
Harris Yulin....................................(Thaddeus Rains, le président de la Rock Nothern Railroad)
Kathy Bates.....................................(Ma James)
Timothy Dalton...............................(Allan Pinkerton).
Qui veut la peau de Cole?








Le résumé:
Un groupe de francs tireurs sudistes galopent dans la forêt. Ils sont pris dans une embuscade organisée par des soldats nordistes. Grace à la bravoure et à l'ingéniosité de Jesse James, la bande arrive à prendre la fuite sans trop de dégâts.
Quelques temps après, ils apprennent que le General Lee s'est rendu et que la guerre est finie.
Les frères James et leurs cousins les Younger se décident à rentrer enfin dans leur village natal dans le Missouri.
Jesse et son frère Frank se rendent chez le docteur Mimms qu'ils n'ont pas vu depuis quelques années, là ils rencontrent Zee la fille du docteur qui est devenue une femme. Jesse tombe immédiatement sous son charme.
Puis ils rentrent enfin à la ferme maternelle. Ma James est la plus heureuse des femme de voir ses enfants vivant.
Quelques jours plus tard, Rollin Parker un des hommes de main de Thaddeus Rains (président d'une compagnie ferroviaire), se rend chez les James avec Allan Pinkerton.
Les deux hommes proposent une somme d'argent dérisoire pour le rachat de la ferme, car elle se trouve sur le tracé du futur chemin de fer. La famille James décline la proposition. Parker leur dit qu'ils n'ont pas vraiment le choix, c'est ça ou l'expropriation pure et simple. Les frères James les menacent avec leurs armes et leurs demandent de quitter leurs terres.
Alors que les villageois ont organisé une réunion, ils apprennent que Cole Younger a été arrêté en voulant résister aux hommes de "la Rock Nothern Railroad".
Cole va être pendu en place publique, mais Jesse et ses amis vont tout faire pour empêcher ça.


Une belle brochette de vainqueurs...


La critique:
Que peut on sauver de ce film? Vaste question. Surement les scènes d'actions, très bien filmées et très bien montées... Quand au reste, " à l'ouest rien de nouveau". On sent bien que les producteurs ont voulu nous refaire la recette de Young Guns. Sauf que c'est raté et bien raté. La direction d'acteur est au mieux paresseuse voire inexistante. Jesse James n'a jamais eu aussi peu de charisme. Pourtant il est interprété par Colin Farrell qui peut se révéler brillant (Dead man now, ou la saison 2 de True Detective). Quand aux autres: le personnage pourtant complexe de Frank James est "aux abonnées absents" et les cousins Younger passent pour une fatrie de décérébrés. Triste...
Si on veut passer un très bon moment et s'interesser à la légende des frères James, il vaut largement mieux regarder  Le retour de Frank James ou le sublime L'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford.
D'ailleurs, ne nous y trompons pas, sur le site bien connu www.rottentomatoes le film obtient 3,6/10 de votes positifs... Une débacle, je vous dis.


"Avec tous les hôtels que j'ai, si y'en a un qui débarque Rue de la Paix, je l'atomise..."
La note:
Le plus:
Content de retrouver à l'image Timothy Dalton qui fut un excellent et trop rare James Bond, notamment dans Permis de tuer.


Le moins:
Les "guéguerres" intestines dans la bande pour savoir qui est le véritable chef entre Jesse James et Cole Younger sont d'un pathétique... S'il s'agit d'une réalité historique et que la compétition entre les deux hommes fut réelle, alors elle est péniblement retranscrite.

Colin Farrell prêt a jouer dans Titanic 2 : il est téton petit navire (air connu)
L'anecdote;
Gabriel Macht (Frank James) a interprété un grand acteur William Holden (Les cavaliers, Fort Bravo et la horde sauvage) dans une biographie télévisée sur Audrey Hepburn avec Jennifer Love Hewitt dans le rôle titre.

dimanche 11 février 2018

UNE POIGNEE DE PLOMBS

(Death of a gunfighter). 1969. USA. En couleurs. Une distribution Universal.
Un film de Allan Smithee (alias Robert Totten et Don Siegel).


Avec:
Richard Widmark.....................(Marshall Frank Patch)
Lena Horne................................(Claire Quintana)
Caroll O' Connor......................(Lester Locke)
Michael Mc Greevey.................(Dan Joslin)
Ken Smith..................................(Andrew Oxley)
Morgan Woodward..................(Ivan Starek)
Jacqueline Scott........................(Laurie Smith)
et John Saxon............................(Marshall Lou Trinidad)

Fais moi confiance p'tit, une bonne pipe le matin, ça fait toujours plaisir...















LE RESUME:
Un train arrive de nuit dans la ville de Cottonwoods. Il s'y arrête. Un cercueil porté par des hommes est porté à l'intérieur du wagon sous le regard d'une femme. On comprend que c'est la veuve du défunt. Elle monte aussi dans le train pour quitter la ville.
Quelques jours plus tôt, on fait la connaissance du marshall Frank Patch et de son seul ami, un
jeune garçon qui se prénomme Dan.
Patch est un solitaire, bourru qui s'est attiré les inimitiés des habitants de Cottonwoods, par ses façons de faire "à l'ancienne" et son manque de diplomatie.
Luc Smith, un habitant est entrain de dessouler de 3 jours de beuverie dans la chambre d'une prostituée. Celle ci lui conseille de rentrer chez lui et de retrouver sa femme.
Smith regarde par la fenêtre, aperçoit Patch qui fait sa dernière ronde, et se jure de le tuer.
Un peu plus tard dans la soirée, toujours à cheval et qu'il traverse une écurie, Patch évite de justesse une balle. C'est Luc Smith. Il reproche à Patch , il ya quelques années de l'avoir cocufier. Le marshal, pour se défendre, est obligé de riposter. Smith s'effondre, blessé. Le marshall l'emmène au "Alamo Saloon" ou se trouve le docteur.
Patch va ensuite chez Laurie Smith pour lui annoncer ce qui c'est passé.
Puis il va retrouver Claire Quintana, sa compagne, qui tient un hôtel. Claire est inquiète pour lui. Elle se rend bien compte que la ville en a marre des "façons de faire" du marshall. Elle lui demande de partir avec lui, mais Patch est têtu, il veut faire son travail jusqu'au bout.
Luc Smith malgré les soins du médecin , décède.
Aux pompes funèbres, le croque mort qui fait parti du conseil municipal conseille à Laurie Smith de porter plainte contre le marshall.
Le maire organise une réunion. Ivan Starek, un des notables de la ville, harangue le reste des adjoints, de contraindre Patch à quitter ses fonctions. Ses arguments sont implacables; Patch est un dinosaure, une relique du vieux Far West, et surtout une entrave au progrès de la ville.
Plus tard, alors que Patch et Dan sont entrain de pêcher tranquillement au bord de la rivière, une déléguation composé de conseillers municipaux les rejoint. Ils ont une lettre signée par tous les membres de la mairie demandant à Patch de démissionner.
Un livre, un film...




LA CRITIQUE:
Droit dans ses bottes, le shérif Patch (aide il aussi à arrêter de fumer?) l'est assurément. Avec lui c'est tout noir ou tout blanc, y'a pas de nuance. Ce dinosaure du vieux Far West répond à la violence par la violence, avec lui c'est "œil pour œil", "dents pour dents". Il fonctionne comme ça, a fonctionné comme ça par le passé, et ne changera pas d'un iota sa façon de faire dans le futur. Et le problème c'est qua ca dérange les notables de la ville qui voit d'un mauvais œil, les agissement du vieux shérif.
Voilà le sujet de ce film sombre, désespéré. Et des le début (donc pas de spoilage), on sait que ça va plutôt mal finir pour ce bon Patch. On suit donc cette histoire, un peu mal à l'aise, puisque la mort sera inévitable pour notre héros (sorte de Harry Callahan du 19ieme siècle).
La mise en scène et la qualité des plan sont soutenues bien que partagées entre plusieurs réalisateurs. L'histoire costaude, et les acteurs dont Widmark en tête jouent sérieusement leurs rôles.
Alors que faut il retenir de ce film un peu particulier, et y'a t'il une morale. En fait la morale là on s'en fout un peu, Totten puis Siegel se contentent de relater des faits. Une fois la spirale de la violence enclenchée, elle ira jusqu'au bout inexorablement.
Malgré tout, on reste sur notre fin avec ce sentiment de "peut mieux faire". Ce petit film des années 60, rapidement oublié, aurait pu devenir un grand classique si il avait été moins tiède.

"Vous avez raison Marshal, c'est plutôt sympa..."


LA NOTE:



L'affiche du film: ou quand l'infographiste est inspirée par sa dernière gastro...



LE PLUS:
La musique, puissante et mélancolique et le thème principal du film sont vraiment au service du film.


LE MOINS:
Souvent les jeunes adultes dans les westerns manquent vraiment de charismes et sont un peu bêbêtes. C'est aussi le cas ici que ce soit Dan ou son copain , le fils du directeur du journal.


L'ANECDOTE:
Le film est réalisé par Allan Smithee. En fait c'est un nom d'emprunt auxquels ont recours les réalisateurs ou les scénaristes qui ne veulent pas être crédité au générique et qui souvent renient leur film. C'est le cas de celui ci, puisqu'il fut commencé par Robert Totten, mais Widmark qui n'était pas d'accord avec lui, demanda à ce qu'il soit renvoyé. Et c'est Siegel qui le finit.
Une poignée de plombs fut le premier film Hollywoodien a avoir comme réalisateur ce fameux "Allan Smithee. Dans les années qui suivirent, ce fut monnaie courante.




dimanche 7 mai 2017

COUP DE PROJECTEUR: LA SAGA DES SEPT MERCENAIRES

En 1954, le plus illustre des réalisateurs japonais sort un film qui fera date: Les sept samouraïs. Avec dans les rôles principaux: Toshiro Mifune et Takashi Shimura. Ce n'est rien de dire que le film deviendra culte dans l'histoire universelle du cinéma et qu'il influencera énormément de films d'action.
De plus il obtient des critiques élogieuses et est même récompensé par un Lion d'or à la Mostra de Venise.
En 1960, Hollywood décide d'acheter les droits du film japonais car il juge le scénario excellent dé décide d'en faire un remake à la sauce western.
Produit par la Mirish Company et distribué par United Artist, ce "pur film d'action" aura un succès retentissant.
Yul Brynner avec en arrière plan Steve McQueen et Horst Bucholz
Yul Brynner obtient le rôle principal, celui de Chris, un baroudeur chargé par des paysans d'un petit village mexicain pour lutter contre Calvera (Elie Wallach), un tyran qui fait régner la terreur. Chris comprend vite qu'il doit recruter des aventuriers, comme lui, pour l'aider à accomplir sa mission.
Chaque acteurs interprètent un rôle bien défini, celui de "dur à cuire" mais avec chacun une personnalité et un passé très différent.
La principale qualité de ce film est bien entendu son casting "4 étoiles". Brynner tout d'abord, très à l'aise dans son rôle de chef fédérateur bien secondé par un Steve McQueen en pleine forme qui deviendra le mythe que l'on connait. Les seconds rôles viennent d'horizons différents mais feront tous carrières. Certains deviendront même des stars comme Charles Bronson ou James Coburn. D'autres auront une carrière plus en "dents de scie": Robert Vaughn, Horst Bucholz (un jeune premier de nationalité allemande qui sera un "étonnant" Marius dans une version très bigarrée du livre de Marcel Pagnol: Fanny en 1961).
A la base c'est l'immense Anthony Quinn qui devait jouer l'immonde Cavalera. Il se désistera à quelques mois du début du tournage et sera remplacé par Elie Wallach (l'inoubliable Tuco dans Le bon, la brute et le truand).

Elie Wallach




Pour la petite histoire, McQueen qui était encore en contrat pour la série Au nom de la loi, dut simuler un accident de voiture pour s'échapper du tournage et rejoindre l'équipe du film. Son instinct lui donna raison car le film lancera son statut de superstar mondiale.


Steve McQueen

Le scénario du film est écrit par William Roberts, mais il est bien sur calqué sur le film japonais.
L'autre principal atout du film, c'est le fameux thème principal d'Elmer Bernstein qui deviendra la plus célèbre des musiques de western ( avec celle d'Il était une fois dans l'ouest de Morricone). Bernstein obtiendra d'ailleurs l'oscar de la meilleure musique de film.
Le film fit un énorme carton au box office mondial. Si l'on considère sa sortie puis "ses ressorties", il cumulera plus de 7 millions d'entrées en France.











Les producteurs, loin d'être bêtes, ont conscience du potentiel du film et veulent profiter de la manne financière du film. Ils mettront un peu de temps mais lanceront en 1966: Le retour des 7.
Le film est réalisé par Burt Kennedy. McQueen, au sommet de sa carrière, décline l'offre des producteur de reprendre son personnage de Vin. C'est Robert Fuller qui le remplacera.
Robert Fuller, le nouveau "Vin" dans la suite: Le retour des sept.

On essaye bien de reprendre les mêmes ficelles de ce qui avait fait le succès en 1960: un scénario "copié collé", Brynner bien sûr dans le rôle de Chris, et la musique de Bernstein.
Ce qui cloche c'est le reste du casting, les six nouveaux mercenaires n'ont pas le charme ni la fraicheur des premiers. Pourtant parmi eux, il y a Warren Oates (Qui veut la tête d'Alfredo Garcia) et l'habitué du stestson: Claude Atkins.
Le film, particulièrement ennuyeux, ne laissera pas un souvenir impérissable aux afficionados du genre. Quoi qu'il en soit, il marche suffisamment pour qu'un troisième soit mis en chantier.
C'est chose faite en 1969 avec Les colts des septs mercenaires. Là Yul Brynner décide qu'il grand temps d'arrêter. Et c'est le grand Georges Kennedy qui reprend le personnage de Chris.
Ce film a fait l'objet d'une critique sur notre site:
L'affiche américaine des Colts des 7 mercenaires (1969)
Le long métrage, mou du genou, n'apporte rien à la saga. Les mercenaires sont encore plus effacés que dans le précédent, et seul Joe Don Baker arrive à tirer son épingle du jeu.
La réalisation paresseuse de Paul Wendkos, un spécialiste des téléfilms n'offre rien au mythe.
Personne ne pense qu'il y aura un nouveau film, c'est sans compter l'obstination dès producteurs hollywoodiens.
En 1972, en effet, sort La chevauchée des sept mercenaires. On pouvait craindre le pire, mais c'est une bonne surprise que l'on découvre. Lee Van Cleef qui a bénéficié d'un second souffle dans sa carrière grâce aux westerns spaghettis campe le marshall Chris Adams. Bien qu'il ai le même prénom que Brynner dans l'original, il ne s'agirait pas du même personnage.
Lee Van Cleef avec ses hommes dans La chevauchée des 7 mercenaires (1972)
Van Cleef, impeccable comme toujours , fait la différence avec sa classe naturelle. Le scénario même s'il n'est pas très original, tient la route et le film se laisse voir sans déplaisir.
Pour la réalisation c'est George Mc Gowan qui s'y colle, il deviendra un spécialiste de la série télé en mettant en scène plusieurs épisodes de Starsky et Hutch, Drôles de dames, Banacek ou encore Frank, Chasseur de fauves.

Deux ans passent, quand sort l'excellent film de science fiction Mondwest réalisé par Michael Crichton (le romancier et inventeur de Jurassic Park). L'écrivain réussit la prouesse d'innover dans le domaine de la Sf en faisant un film inédit dans son propos et totalement réussi.
Pourquoi nous le citons ici? Parce que le personnage joué par Yul Brynner, ce cyborg qui doit amuser la galerie dans un parc d'attraction américain mais qui va vite se révolter contre sa condition de" robot soumis "se révèle être un ersatz de Chris, le héros des Sept mercenaires de 1960. (Au détail près, dans le costume).
Brynner impressionne dans sa performance d'acteur. Une série avec Anthony Hopkins et Ed Harris, que je n'ai pas encore vu, a été tiré du film et a été diffusé l'année dernière sur une chaine américaine sous le titre Westworld (le titre original du film aussi, d'ailleurs). Il parait que le résultat est excellent.

L'inquiétant robot joué par Yul Brunner dans Mondwest (1974)
Le 10 avril 1981 sort le nouveau single du mythique groupe punk The Clash (avec le regretté Joe Strummer comme chanteur). Le nom du single: The magnificient seven, un bel hommage au film culte.
En 1998, Pen Desham et John Watson relancent la machine sous la forme d'une série de 22 épisodes en deux saisons.
Michael Biehn, le "gentil" du Terminator de James Cameron campe le chef des mercenaires: Chris Larabee. Le discret Eric Close (qui s'illustrera ensuite dans la série FBI, Portés disparus reprend le rôle tenu par McQueen (en 1960), le très "cool" Vin Tanner.
Ron Perlman (au centre), Eric Close (a coté de lui) et Michael Biehn à l'extreme droite (comme Marine) sont les héros de la série de1998
Autour d'eux, celui qui se distingue du lot, c'est Ron Perlman (Hellboy ou encore la série Sons of anarchy). Perlman, avec son physique hors norme, tient le rôle de Josiah Sanchez.
La série, sans être mauvaise (loin de là) souffre de l'ombre étouffante de son ancêtre, le film de Sturges.
Biehn n'a pas les épaules. Il aurait fallu une vieille gloire du ciné et un immense acteur du style de Brian Dennehy  ou Lance Henriksen pour donner un peu plus de tonus à la série.
Dale Midkiff (qui fut un étonnant Elvis Presley dans un téléfilm) dans la série de 98.
La MGM à l'idée au début des "années 2010" de lancer un projet de remake du classique de 1960.
Tom Cruise dès le départ de cette idée, se positionne et se voit bien dans la peau du leader des mercenaires. A ses côtés, les producteurs imaginent bien Matt Damon, Viggo Mortensen ou encore le vétéran Morgan Freeman. Si "l'affiche" se révèle alléchante, on imagine mal Cruise en leader des mercenaires.
Le projet patine un peu, et Cruise s'en va vers d'autres horizons: les suites de Mission Impossible ou les films d'action style Jack Reacher.

Tom Cruise, un temps bien placé dans le rôle principal du remake des 7 mercenaires.


En 2015, la MGM s'obstine. Denzel Washington se positionne et ramène avec lui son pote et réalisateur fétiche: Antoine Fuqua (réalisateur Training day ou encore Equalizzer avec Washington). L'idée est bonne. Washington, pilier du box office, possède un charisme indéniable et est toujours bon même dans des productions passables (Déja vu, L'attaque du métro 123).
Le film veut surfer sur la vague de succès des derniers westerns produits dont deux qui sont également des remakes: 3H10 pour Yuma ou encore True grit (le plus grand succès populaire des frères Coen, à ce jour).
Chris Pratt, la nouvelle sensation d'Hollywood et Ethan Hawke se joignent à l'aventure.
Deux scénaristes s'attèlent à remanier le scénario existant, il s'agit de John Lee Hanckock et de Nic Pizzolatto, le créateur de la série True Detective (un véritable chef d'œuvre).
Le film obtiendra des critiques plutôt positives et sera un succès au box office (160 millions à ce jour de recettes mondiales pour un budget de 90 millions de dollars).
Les 7 mercenaires version 2016












jeudi 27 avril 2017

LA HAINE DES DESPERADOS


(The desperados). 1969. USA. En couleurs. Une distribution Columbia Picture.
Un film de Henry Levin.
Avec
Vince Edwards:          ( David Galt )
Jack Palance:              ( Parson Josiah Galt )
George Maharis:        ( Jacob Galt )
Neville Brand :           ( le shérif Kilpatrick )
Sylvia Syms:               ( Laura Galt, la femme de David )
Christian Roberts:     ( Adam Galt )
Kate O' Mara :           ( Adah )




Le résumé:
St Thomas, une petite ville du Kansas ou siègent quelques soldats confédérés en faction. Soudain, une bande armée d'ex soldats sudistes déboule et fait régner la terreur. Ils abattent quelques soldats

Les deux frangins Galt en fâcheuse posture, mais ou est donc leur sœur France?
yankees et s'en prennent à la population en se livrant au pillage.
Ils alpaguent ensuite Jemieson, un notable de la ville. Josiah Galt, le chef de la bande, lui reproche d'avoir pillé leurs terres mais surtout tué des membres de leurs familles.
Ensuite Joshua ordonne de tout brûler.
David, son fils ainé, qui fait parti de la bande n'en peut plus de tous ces meurtres et ces exactions commis "au nom de la guerre civile". Il s'oppose à son père et à ses deux frères cadets.
Dans le campement des desperados, il est jeté en prison.


La leçon d'acteur de Jack Palance, partie 1: là Emmanuel Macron qui vient d'apprendre les résultats du premier tour...


Au cours d'un repas, son père organise ce qu'il appelle un conseil de guerre, qui n'est ni plus ni moins qu'un tribunal sommaire. Il accuse son fils de haute trahison envers les siens. Mais David ne reconnait pas ce tribunal de pacotille. Le patriarche fait tomber la sentence: il condamne son fils à la mort.
Dans sa cellule, une heure avant d'être exécuté, David a une altercation avec son frère Jacob mais arrive à s'enfuir à cheval.


Joshua Galt et sa bande enchainent de plus belle les meurtres et les pillages. Pendant ce temps, David a retrouvé sa femme Laura et file le parfait amour. Mais sans illusion, il sait que sa famille ne l'oubliera pas et qu'un jour ou l'autre, ils devront en découdre.


Quelques  années passent, David s'est établi au Texas, sous un faux nom. Il a eu un petit garçon avec sa femme et est devenu un honnête fermier.
Mais le bonheur ne dure pas, la bande de desperados arrive justement dans la petite ville texane pour continuer leurs méfaits. Ils sont repoussés par les habitants qui arrivent à faire deux prisonniers:  Jacob et Adam Galt, les deux frères de David.
David; par l'intermédiaire du sherif Kilpatrick qui est devenu au fil des ans son ami; peut rendre visite à ses frères en prison.
Il avoue son secret à la population. Il faisait, jadis, parti de cette famille de bandits. Seul le shérif était au courant de son secret.

Mais c'est Tartuffe: "Cachez, Madame, ce sein que je ne saurais voir"
La critique:
Vu ce mercredi 26 Avril sur TCM ce film: la haine des desperados. Sans conviction, car le peu de critiques trouvées sur internet étaient plutôt négatives.
Mais que j'ai bien fait, sinon j'aurais manqué un des plus beaux nanars qu'il m'ai été donné de voir.
Qu'est ce qu'un nanar? D'après la définition de Larousse: "le nanar" est un navet, un film inintéressant". C'est là ou le célèbre dictionnaire se trompe : pour les vrais passionnés de cinéma, le nanar n'est jamais un film inintéressant.
Plusieurs critères peuvent désigner un nanar: un doublage à coté de la plaque, une musique inappropriée, des effets spéciaux foireux, une direction d'acteur improbable, des acteur à la limite de l'amateurisme, un scénario complètement débile. En tout cas le nanar doit procurer des émotions et surtout il doit être jubilatoire. Je ne saurais trop vous conseiller un de mes sites de chevet: www.nanarland.com. Ou encore l'excellent livre de François Kahn: Encyclopédie du cinéma ringard.
La leçon d'acteur de Jack Palance partie 2: là le teckel à sa mémère prêt à se jeter sur le premier mollet qui passe...
Ce qu'il y a de bien avec notre long métrage d'aujourd'hui c'est qu'il réunit a peu près tous les critères cités. Henry Levin, réalisateur médiocre dont le seul titre de gloire fut Jicop le proscrit, réalise un véritable O.F.N.I (objet filmique non identifié)...
Un peu de western traditionnel, beaucoup de Sam Peckinpah (mais en raté), et une bonne rasade de western spaghetti pour colorer son film. Tout ça donne une bouillie indigeste mais particulièrement rigolote. Ou encore une cuite d'anthologie mais qui donne largement une grosse "gueule de bois".
Mais la palme revient à Jack Palance, cet acteur aussi grand par son talent (La nuit des forbans, l'homme des vallées perdues, Bagdad Café) que par sa taille (1m93). En ersatz du général Quantrill, il offre une "performance" d'acteur extraordinairement iconoclaste: il déclame, glapit, sautille, roule des yeux, hurle voire même hulule comme une chouette parfois. On en reste estomaqué. On a surtout l'impression que l'acteur est sous substances hallucinogènes.
Reste donc un film raté, mais ou on ne s'y ennuie jamais...




LA NOTE:


Shérif Kilpatrick : "Ce que je regrette,c'est que les professions libérales ont deserté notre ville comme les dentiste par exemple..."
Le plus:
Les scénes de générique du début: Quand les desperados arrivent pour piller la ville.
Ces séquences sont filmées depuis un hélicoptère (c'est assez rare dans un western pour le souligner)
La leçon d'acteur de Jack Palance partie 3: là le contribuable qui vient de recevoir sa feuille d'imposition...
Le moins:
Y'a tellement de moments ahurissants qu'il est difficile d'en choisir un plus pourri qu'un autre. Mais avouons que la scène de la beuverie entre le shérif et David vaut son "pesant de cacahuètes".

L'anecdote:
Le film, produit par les Etats Unis, a été tourné pour ses décors naturels à Alméria en Espagne (comme la plupart des Westerns spaghettis dont Le bon, la brute et le truand).

"Donc, visiblement, Shérif, il n'y a pas de dentiste dans cette ville...
- ben pourquoi dis vous ça étranger?
- Pour rien, pour rien...

LE SHERIF

(The proud ones). 1956. USA. En couleurs. Une distribution Twentieh Century Fox. Un film de Robert D. Webb Avec: Robert Ryan ...............